»aiDONS à Aider »

Chères amies et chers amis de Happy Kids,
Avant de clôturer cette année compliquée, nous voudrions partager avec vous les dernières nouvelles de nos programmes en Inde.
Comme vous l’avez certainement lu, l’Inde a atteint les 10 millions de personnes contaminées par la Covid : c’est un chiffre énorme, mais il faut se souvenir que la population avoisine le milliard et demi. Le taux de mortalité est bas compte tenu des infrastructures hospitalières et beaucoup pensent que c’est lié à l’immunité élevée d’une grande partie de la population qui vit dans des conditions extrêmes de pauvreté et saleté.
A Chennai, Philippe nous a appris que la destruction du bidonville a repris, malgré la pandémie. L’objectif des autorités de raser quatre rangées des maisons (soit la moitié du bidonville) jouxtant la rivière devrait être atteint d’ici au 31 décembre. Les mesures de relogement ont continué, mais pas tous à Perumbakkam, car il n’y a plus assez d’appartements disponibles. Un mur va être érigé pour séparer le reste du bidonville de cette zone qui sera assainie, puis probablement vendue à des promoteurs immobiliers pour y construire de grandes tours luxueuses. C’est très fréquent en Inde de trouver des bidonvilles au pied de logements hors de prix.
Le jardin d’enfants n’a pas pu rouvrir et l’effectif des enfants sera revu fortement à la baisse vu ces expropriations.
Les écoles gouvernementales ainsi que les classes de la maternelle jusqu’à la 8ème ont repris à distance, seules les 9 à 12ème sont en présentiel.
Nous avons convenu que le deuxième semestre ne sera pas payé aux écoles, tant que le présentiel n’est pas à l’ordre du jour. Et les nouvelles sont incertaines, on parlerait de ne rouvrir qu’à la prochaine reprise scolaire en juin 2021. Par contre, pour que les enfants continuent à travailler et ayant leurs livres achetés au premier semestre, les cours sont donnés par groupes, répartis dans les locaux de Speed Trust, les plus jeunes le matin et les plus âgés l’après-midi.
Mani est chargé de faire un point sur les besoins financiers des mamans, pour décider si nous refaisons une opération « cartons du cœur » ou si nous donnons un montant pour que les mamans achètent de la nourriture. Leur situation est extrême, car celles déplacées à Perumbakkam ne trouvent pas d’emploi et celles de Chennai souffrent du manque de travail découlant de la pandémie.
Nous vous tiendrons au courant en début d’année de l’évolution de nos actions.
A Jaipur, la situation est pire, car l’accès aux bénéficiaires était quasi impossible avec des mesures de confinement très sévères : les déplacements restreints (l’avantage à Chennai est que Mani habite lui-même dans le bidonville). Meeta et son équipe, soutenue par de nombreux volontaires ont cuisiné, emballé, distribué des centaines de repas destinés aux gens tombés brutalement dans une pauvreté extrême (perte de leur emploi, leurs maigres économies dépensées en peu de temps).
A partir du mois de mai, beaucoup de ces gens très pauvres ont « choisi » de retourner dans leurs villages d’origine et les volontaires se sont déplacés sur les quais de gare pour offrir boissons et nourriture. Meeta a payé l’écolage de quatre étudiants dont les pères avaient perdu leurs emplois pour qu’ils finissent leurs études.
Dans le cadre du projet Lala, la petite Khushi qui avait été opérée en février se porte bien et est suivie par les volontaires. Par contre la deuxième opération qui devrait régler sa malformation congénitale est en suspens, l’hôpital Mahatma Ghandi étant réquisitionné depuis mars pour les cas de Covid.
L’autre projet que nous caressions de développer, à savoir un centre dans le bidonville (où Olivia et Jérémie avaient fait leur travail de maturité et décidé de démarrer le projet Lala) qui devait servir d’école la journée, d’école de danse et musique en fin d’après-midi et de cours d’alphabétisation pour les mamans en début de soirée est en suspens. Les autorités maintiennent les écoles fermées. Dès que la situation le permettra, nous chercherons des sponsors et le mettrons en place.
Voilà, vous savez tout de nos projets et il ne nous reste plus qu’à vous remercier chaleureusement de nous soutenir par vents et marées et de vous souhaiter de douces fêtes de Noël, restez au chaud, prenez soin de vous et que 2021 soit plus douce pour tous.